Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Politica
19 avril 2011

electoralisme et politique

Changement de cap au gouvernement

 

Avez-vous entendu parler de la prime de 1000 euros (très limitée) que compté offrir le gouvernement aux travailleurs ? Ou de la suppression du bouclier fiscal sans suppression de l’ISF que nous a concocté le parlement ? Il semble que l’UMP dans son ensemble voit de plus en plus l’impopularité de la politique ayant favorisé quelques grandes fortunes au détriment de la plus grande part de la population. Et que l’échéance des présidentielles inquiètent le parti après deux échecs politiques pour la droite (élections cantonales et régionales). Ces mesures me paraissent contradictoires après une politique de droite plutôt dure, mais en accord avec son positionnement politique historique. Et la monté du front national ne laisse pas pensé que le populisme ambiant va décroitre. Nicolas Sarkozy s’est fait élire en partie en attirant les voies du front national. Et ces voies sont en train de retourner à leur vote habituel, faisant craindre la défaite électorale à une droite réunie depuis 2002. Mais si la victoire avait uni la droite, la défaite pourrait être synonyme de désunions. Le parti socialiste ne s’est pas totalement remis de son élimination au premier tour, et aucune figure ne semble émerger à droite pour remplacer le leadership de Nicolas Sarkozy. Les candidats centristes vont présenter un candidat, voir plusieurs. Nombreuses voies perdues à droite de la droite, nombreuses voies perdues au centre droit, certains posent déjà la question de la présence de Nicolas Sarkozy au second tour des présidentielles. Le virage à gauche s’amorce, risquant d’effrayer une partie de son électorat aisé. Les sorties verbales trop populistes sont déconseillées, car utilisées par les adversaires politiques de l’UMP pour le décrédibiliser. Il semble que la droite traditionnelle dont est issu le président se soit vue affaiblie. Les seize années de pouvoir de droite, avec il est vrai des collectivités locales majoritairement de gauche, l’ont usée. Le changement semble inéluctable, et le lent abandon du parti présidentiel par des alliés depuis 2002 laisse voir le laisser-aller qui a accompagné le désamour des français de son président. Il est vrai qu’il avait suscité des espoirs, rompant avec une forme de bien-disance. Le problème étant qu’il en fixait une nouvelle, avec dérapages pas toujours très contrôlés sur la droite de la droite. Ainsi, le parti socialiste, qui a enfin commencé à panser ses blessures due à l’échec de 2002, semble avoir accouché douloureusement d’un programme et semble, si il s’accorde vraiment sur son candidat, promis à de bons résultats en 2012.

A Saint Marcellin, le 19 avril 2011

Fabien Micolod

Publicité
Publicité
Commentaires
Politica
Publicité
Publicité