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Politica
19 juillet 2012

Ethique politique

Ethique et responsabilité de la politique :

Vers une le non-cumul et la limitation des mandats

La question sur l’héritage politique m’ayant été posée à propos de la présence de Marine Le Pen et de Marion Maréchal-Le Pen, j’ai écrit un premier texte dont je n’été pas satisfait, car trop fixé sur la droite. Puis j’ai compris le pourquoi de cette réaction. En effet, le parti de Jean-Marie s’est transmis de père en fille. S’il existe des dynasties d’hommes et de femmes politiques qui s’engagent, parfois le positionnement idéologique peut varier entre les générations, j‘y reviendrai. C’est l’affirmation de l’origine de la théorie monarchique, une vision oligarchique et aristocratique. La lignée compte plus que le mérite, l’héritage et le clientélisme plutôt que le renouvellement et l’ouverture au monde. C’est bien un modèle inquiétant et régressif qui éclate à tous ceux qui se laisse endoctriner. Mais la provenance de ces idées sont connu : le monarchisme. Or, l’accession de Maine le Pen est singulière, dans cette histoire : c’est la fin de la primogéniture mâle. Mais ceci est certainement dû au fait que le père n’est eu que des filles, mariées selon des intérêts économiques et politiques bien entendus pour les deux autres. La première fut programmée pour prendre le pouvoir, et c’est la primogéniture femelle qui semble s’imposer avec  la jeune Marion. Il est vrai que Jean-Marie n’a eu que des filles.

Il est possible que, comme pour d’autres métiers, la politique puisse s’apprendre sur les genoux de ces parents. Mais là ou le bât blesse, ce sont les risques inerrants à trop croire que la provenance suffit à justifier les droits et à les abstenir de devoirs. Avoir une filiation à un homme politique n’interdit pas de faire de la politique.  Mais la démocratie doit veiller à sa vitalité en représentant une société perpétuellement en mouvement. S’il est normal que le représentant est de liens avec le réseau des divers acteurs de son territoire, cela doit se faire sans clientélisme. Cet équilibre entre pouvoir et responsabilité doit rester l’objectif de la démocratie. Dénoncer toutes les dérives d’accords illicites est nécessaire et indispensable.

Le courage politique m’oblige à dire je crains les empilements bureaucratiques. Ce type de pouvoir tend à créer des niches à forte reproductivité sociale. Certains des organismes publics d’Etat aux appellations fantaisistes. Le précédent quinquennat a déjà montré que le népotisme, cette tradition française de chercher à placer sa famille et ces proche, devait être combattu. Il est vrai que deux personnes de la même famille doivent pouvoir exercer leurs métiers, même s’ils sont tous dans la politique. Il est aussi vrai que les problèmes personnels peuvent interférer sur la représentation dont les citoyens perçoivent la politique en ces temps de médiatisation du moindre fait. Il est logique d’éprouver des difficultés, quelque soit ses opinions et sa compétence, face à diverses épreuves du quotidien.

La loi a limité le nombre de mandat des présidents a deux. Cette limitation est destinée  a empêché toute accaparation du pouvoir par une personne seule, en d’autres mots éviter l’autocratie, le despotisme ou la dictature. Bien sur, le président a des pouvoirs qui le mettent en France au plus haut dans la chaine de décision. Mais l’absence de changement risque  aussi de scléroser le système politique et administratif. Puis il reste possible pour une personne qui veut s’engager en politique de se faire reconnaitre. Le maire pourra ensuite devoir conseiller territorial (j’y reviendrai), puis député, sénateur. Une limitation à quatre mandats par paliers permettra de largement faire un cursus public tout en assurant un sain renouvellement du personnel politique nécessaire dans toute démocratie.

Le 10 juillet 2012

Fabien Micolod

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