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Politica
2 mai 2019

Les réponses de Mr Macron au mouvement dit des gilets jaunes

Enfin la restitution de Mr Macron à son débat est venue. S'il est compréhensible que suite à l'incendie de Notre Dame est retardée cet exercice, il semble que son discours est évolué partiellement depuis la première mouture. Ainsi qu’annoncé dans le questionnaire lié à cet exercice, pas de changement de fond sur la politique menée. L'ordre public est pour lui l'un des fondement nécessaire. Les mots ont un sens. Il parle d'ordre public, et non de paix sociale. L'aspect conservateur des termes est significatif. Selon son annonce, la transformation du mouvement et la violence ne serait due que au mouvement en lui même, et non à la gestion peu amène des manifestations et des missions confiées au forces de l'ordre.

Alors qu'il parle du manque de considération des français par les institutions, et qu'il dit sa responsabilité dans cet état de fait. Il oublie que son discours reste très autocentré sur des décisions prises en amont, et un comportement tant personnel que dans la manière de prendre les décisions. La mobilité, par exemple, était présentée comme un axe de la réforme de la SNCF. Près d'un an après, le mouvement des gilets jaunes a souligné le manquement de stratégie et de vision politique de proximité et de réalité dans la réponse apportée.

Quelles sont les priorités ? La diminution du nombre de parlementaire reste centrale pour lui. Je reste partagé sur ce sujet. Celle-ci rend nécessaire la réforme du statut de la République pour assurer celle-ci ainsi que son enjeu démocratique est réel, qui de toute façon est indispensable au sein de la République française.

La réforme institutionnelle est présentée comme un acte supplémentaire de la décentralisation. Le financement et la responsabilité des collectivités territoriales est annoncée. Mais là reste beaucoup de flou. Les contradictions existent dans son discours. En effet, à la fois il met les maires au centre de cette décentralisation, mais il semble que ce surplus, non défini, soit soumis au contrôle du préfet, donc de l’État centralisé. Ce qui me laisse sceptique sut le résultat. La voie référendaire est envisagée par le référendum d'initiative partagée. Ainsi, le référendum resterait national, et l'élargissement du référendum d'initiative locale reste peu accessible aux citoyens.L'accessibilité au services publics est affirmé, mais contradictoire avec des politiques menées par ce gouvernement jusqu'ici, ainsi qu'avec les annonces de la suppression de 120 000 fonctionnaires. Si ce nombre semble être proclamé à la baisse, l'objectif reste à priori confirmé dans l'esprit. Quitte à parler d'un sujet purement local, une partie des services des impôts ont fermé dans ma commune, et il est prévu d'en supprimer le reste. La présence de l’État sur le territoire est une vraie question.

L'injustice, particulièrement fiscale, est dites combattue. Contrairement à ce que dit Mr Macron, le mécanisme dit du verrou de Bercy n'a pas été supprimé. La réforme de l'impôt sur la fortune est présentée comme une réforme de l’investissement. Son premier effet est une diminution des dons aux associations, et de par là, chacun peut se demander son effet réel sur l'investissement. La baisse de l'impôt des classe moyenne est mise en avant. Si certains pourraient en bénéficier, la encore la question de la durabilité de cette baisse se pose. La suppression de nombre d'organisme inutiles permettrait le financement de ce cadeau annoncé à un mois d'une élection. Quand à dire que l'impôt met à contribution les classes les plus aisées, le problème de la disparition d'un certain nombre de service des impôts pose une fois de plus la question du contrôle de l'évasion et de la fraude fiscale, ainsi que des fraudes sociales. Et si la cour des comptes, dont le Président est issu, est un organisme d'alerte et doit l'évalué, la méthode d'évaluation reste à définir.

Le problème de l’éducation est effectivement un problème central. Après une première réforme difficile et contradictoire, le sujet de la taille des classes est probablement une vraie question. Après deux années ou le nombre de recrutement ont diminué, il semble que celui-ci devrait être revu à la hausse. Mais cela ne réponds pas au problème des salles de classes, qui, elle, n'augmentera pas. La formation des professeur subit des injonctions contradictoires et une analyse des décisions prises doit être continue et critique. La réforme de la formation est une fois encore annoncée. Attendant depuis 2017 cette réforme, sa stratégie est ses objectif, je reste sceptique sur le fondement de celle-ci. De plus, la formation est une prérogative des régions, et la région dont je suis issu, Auvergne Rhône-Alpes, a plutôt contribué à un recul des organismes, particulièrement pour les chômeurs de longue durée et des difficulté liées à la reprise d'emploi. La réforme des retraite,sa réindexation sur l'inflation et ses effets sont présentés comme essentielles, mais non sans contradictions avec la consultation menée actuellement.

L'écologie ne peut se prévoir seulement au niveau central, et les actions du gouvernement, avec la vente de maint forêts domaniales, est contradictoire avec les objectifs de diminution du carbone. La sortie des accords internationaux qui limitent les taxations des avions et des bateaux n'est pas à l'ordre du jour. Étrangement, il est de nouveau question du grand âge et de la dépendance concomitamment à ce discours.

Le manque de clarté sur les méthodes pour relancer la natalité reste grandes, et peut mener à des lois peu engageantes. Les méthodes de paiement pour les pensions familiales restent peu définies. La problématique des aidants familiaux reste aussi floue. L'engagement dans la société est affirmé. J'ai déjà soulignée l'effet négatif de la transformation de l'ISF, et n'y reviendrai pas. Le service national universel est sensé tenira lieu de supplétif au défaillance passé de l’État. La laïcité est affirmée, malgré le lien précédemment affirmé entre l'Eglis (sous-entendu catholique) et l'Etat. Si des écoles coraniques ont été fermées, le poids des relations commerciales militaires avec des États qui promeuvent un islam rétrograde et particulariste reste problématique. La question des frontières européenne ne tienne pas compte d'une politique menée jusqu'ici de manière très peu solidaire envers les lieux d'arrivée des migrants.

Entre paradoxes des politiques menées précédemment et annonces peu étayées, le doute reste profondément ancré sur les décisions à venir. Les manques sont nombreux, j'ai dit que le plan pauvreté resté sans objectif et sans stratégie,. Mais la question du chômage de longue durée, l'emploi des personnes en fin de carrières et la difficulté du paiemnt des impôts par les plus fortunés restent autant de points ou l'action politique est peu lisible.

Le 02 Mai 2019

Fabien Micolod

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