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Politica
24 novembre 2020

Mohamed ben Salmane et l’attentat de Djeddah du 11 Novembre 2020.

Le 11 Novembre 2020, un attentat a eu lieu au cimetière non musulman de Djeddah. S’il fait suite à une polémique sur les caricatures du prophète de l’Islam, la réaction du prince du pays, Mohamed Ben Salmane, a été double. Outre la promesse d’une réaction d’une extrême vigueur, il a continué à critiquer la liberté d’expression qui permettait les caricatures. Ce double discours a commencé avec l’assassinat de Samuel Paty. L’absence de condamnation ferme de cet assassinat s’accompagnait d’une critique des caricatures religieuses. La contradiction entre cette absence et un discours condamnant.

Le problème avec ces affirmations dissemblables est qu’elles ont des conséquences. La permissivité de la déclaration sur les moyens d’y faire face sont énormes. Ce fait, la diffusion de l’Islam sunnite salafiste est dû à une politique mise en place pour contrarier celle du chiisme iranien dans les années 1980. Et pour en revenir au meurtre de Samuel Paty, la décapitation est le sort réservé aux athées, aux blasphémateurs et autre hétérodoxes de la religion telle qu’elle est conçue par le régime saoudien. La diffusion de cette doctrine radicale a été encore favorisée par internet. Et la responsabilité de cette propagande a eu les effets délétères dans ce cas-là. De fait, l’attentat correspond aux discours portés avec la condamnation des caricatures.Il s'inscrit dans la logique intolérante d'une religion.

Le salafisme, et son proche cousin le wahhabisme, ont largement été porté par le monde par l’Arabie. Les liens entre Oussama ben Laden et la famille Saoud sont documentés et l’argent du pays et de la famille Saoud pétrolier a servi à financer longtemps son combat. Si les liens originels avec Al Qaida ont éét tranchés officiellement, sous la pression des USA, la doctrine qui lui a permis d’exporter son idéologie mortifère reste liée au salafisme toujours portée par l’Arabie. La problématique des liens entre la France et ce fournisseur majeur d’énergie fossile, particulièrement dans le secteur des armes, pose la question des aveuglements sélectifs que nous portons sur cette politique, qui pourrait être considérée comme du soft power.

La vente d’arme fait l’objet de commissions, qui sont une sorte de réduction sur le prix des armes. C’est une corruption tolérée par le droit international. Ces commissions passent par des intermédiaires quj sont dans la zone grise du droit. gris. Ils sont au extrêmes limites de la loi et parfois la franchissent allègrement. En France, les noms D’Alexandre Djhouri et Ziad Takkiedine ont fait la une des journaux pour leurs liens avec des hommes politiques occupant de hautes fonctions, parfois jusqu’au sommet de l’État. Et à chaque fois que leurs noms sont apparus, leurs actions se sont faites au détriment du peuple français.

Les problèmes causés par ce type de transactions peuvent se résumer en termes relativement simples : Où va l’argent ? Car l’argent des contrats d’armement, et surtout de ces commissions, sont para-légaux et tendent à se retrouver dans des paradis fiscaux, devenant intraçable. Et dans le cas de l’Arabie Saoudite, ou la diffusion d’un islam sunnite rigoriste, l’hypothèse qu’il finance la propagation du message qui incite au meurtre des mécréant pose question. Ce n’est qu’une hypothèse , qu’il serait difficile à démontrer. Mais le financement de la propagande salafiste existe et elle est, elle, connue des différentes administrations française responsables de ces sujets. C’est un sujet peu connu du grand public, et même après plusieurs recherches, un sujet que j’ai du mal à documenter.

Le problème de tolérer ce double discours au nom d’intérêts économiques entraînent des effets concrets. Mais la multiplication apparente du port du voile reste un indice de la réception et de la diffusion de ce type de politique incitant à un islam le plus rigoriste, sans parler de la diffusion d’une violence envers ceux qui critiquent ou caricaturent les islams. Là encore, le sujet me semble mal documenté. Les conséquences juridiques, si cet islam sunnite salafiste s’imposait, sont claires. Le meurtre de Samuel Paty serait légalisé. Et ce risque existe par une politique constante et organisée de l’Arabie Saoudite et de ses dirigeants. Tenant à mes opinions très peu favorables aux religieux, je continuerai à lutter contre cet état de fait.

23/11/2020

Fabien Micolod

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