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Politica
26 juillet 2022

La cinquième République, le poids de la centralisation présidentielle.

Les résultats des élections ont été des plus étranges. Après une confrontation présidentielle avec le surgissement de forces politiques recomposée. Les législatives ont montré un paysage politique éclaté. La France après cinq années chaotiques tente de se remettre aux risques de l’avenir. Quel monde allons nous laisser pour nos enfants. Les transformations des institutions de la cinquième République tendent à présidentialiser le pouvoir. Le contrepoids de l’assemblée nationale a souvent été ignoré.

Le pouvoir peut évoluer pour créer de nouveaux équilibres politiques. Depuis plusieurs élections, le quinquennat des élections présidentielles avaient aboutie à une concomitance des partis politiques aux têtes des pouvoirs exécutif et législatif. L’institution présidentielle en fut renforcée. Sous au moins deux présidents, le parlement ne fut plus qu’une chambre d’enregistrement. Cela s’est accru avec le dernier quinquennat, avec des députés inexpérimentés. Le pouvoir a été centralisé, que ce soit par les divers conseils de défenses, non soumis au débat public et des pouvoirs d’ordonnances qui ont été accordés au Président de la République française suite à la crise du covid.

La cinquième République a bien mis des contre-pouvoirs à la présidence, mais les personnalités sont souvent le résultat des désirs du chef. L’entre-soi a souvent été de mise dans les hautes sphères de la fonction publique, avec plus ou moins de compétences de la part de ceux qui exerçaient. Le problème vient du peu de démocratie qui résulte de ce fait. Les contre-pouvoirs sont un élément définissant les systèmes démocratiques. Le choix de proches pour exercer des fonctions de conseils ou de pouvoirs est contraire à ce besoin de forces de régulations aux pouvoirs de la Présidence.

Avec le résultat des élections, le parlement peut avoir ce rôle de limitation du pouvoir de la présidence. Mais le quinquennat et particulièrement la présidence d’Emmanuel Macron, le parlement est redevenu la chambre d’enregistrement des lois du gouvernement. Le contrôle démocratique diminuait. Si la nouvelle donne électorale change quelque chose, c’est la capacité d’amendement. La confiance accordée par le président doit être avalisée par le parlement. Or, ici, ce n’est pas le cas. Éviter une motion de défense n’est pas pas la même chose qu’avoir la confiance.

Ce parlement est divisé et va, pour une raison peut-être même pas imaginer, tomber. Il se retrouvera à un moment en minorité. Peut-être même une année l’État se trouvera en cessassion de paiement parce que le parlement sera incapable de trouver un accord sur le budget. Mais quel que soit le sujet, coupures d’électricité due à l’insécurité énergétique des réacteurs nucléaires ou une crise imprévisible, la tempête sera dure pour l’Élysée. Dette sans nouvelles sources de financement, désaccord sur les résultats ou les causes de ces problématiques, le dirigisme de l’Élysée et de son représentant à l’assemblée nationale le chef du gouvernement, vont finir par leur absence d’écoute finir par lasser. Le risque d’une absence de gouvernement de long terme semble possible, sans aucune prévisibilité de ses conséquences.

Tous ces éléments sont des preuves supplémentaires que le système politique de la cinquième République Française se meurent de sa propre absence de remise en question. L’étatisme centralisée a aboutit à une oligarchie de plus en plus présidentielle. Avec le dernier quinquennat, cette tendance s’est accentuée. Les contre-pouvoirs ont été domestiqués avec une série de nomination soit directement par la présidence, soit par une assemblée nationale en majorité. La tendance centralisatrice à toujours voulu accroître son pouvoir au détriment des citoyens qui la composent.

Il est temps d’en finir avec ce système qui s’il est réactif, peut au temps produire du positif comme du négatif, selon la pertinence des décisions. Les abus ont été nombreux et le personnel politique tend à rester homogène. Le nouveau système doit tenir compte des héritages historiques, juridiques, mais changer profondément de paradigme. Les grands axes restent pour moi les mêmes, fédéralisme dans un système où commune, région/département sont en interaction pour le politique, meilleur équilibre des pouvoirs entre le législatif, le judiciaire et l’exécutif, accès égalitaire au droit.

Mon combat pour aboutir à ce type de régime politique. J’ai parfaitement conscience que même en cas de constituante, cette option soit choisise. Mon opinion reste que cela améliorerait le système politique bien plus qu’une continuation de la centralisation.

26/07/2022

Fabien Micolod

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